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L’Éveil d’une Terre inversée

Passionné par les scénarios postapocalyptiques, j’ai exploré dans deux de mes ouvrages les conséquences de la disparition du Soleil et d’une Terre arrachée à son orbite, dérivant autour de Jupiter. Pour le récit, Le dernier mouvement : chronique d’une Terre figée, j’ai souhaité apporter une variation subtile, une approche plus nuancée, en imaginant un effondrement progressif de la société. Ce rythme plus lent permet une immersion plus profonde et intensifie le suspense.

Dans cet univers où la Terre cesse de tourner sur elle-même, une infinité de scénarios était envisageable, tant les combinaisons d’éclairage entre les zones d’ombre et de lumière sont multiples.

Quant aux personnages principaux, j’ai choisi de les placer dans la zone de transition, cet entre-deux fragile, à la frontière du jour éternel et de la nuit perpétuelle.

Pourquoi ce choix ? J’avais déjà exploré les conséquences d’une obscurité totale dans mon ouvrage sur la disparition du Soleil et en ce qui concerne la face ensoleillée, je ne souhaitais pas m’engager dans un registre d’horreur brûlante, où la vie se consume plus rapidement.

La zone de transition, en revanche, est plus intéressante car elle offre une illusion d’équilibre. Elle semble, au premier regard, être un refuge viable. Les personnages – comme le lecteur – croient pouvoir s’y installer et reconstruire. Mais cette stabilité n’est qu’un mirage : les conditions sont précaires, imprévisibles, et l’équilibre psychologique s’effondre peu à peu.

Toutefois, pour ne pas prolonger indéfiniment ce calvaire, j’ai volontairement mis un terme à cette immobilité terrestre au bout de quatre jours. Une durée, pendant laquelle les personnages principaux, peuvent entrevoir les conséquences d’un tel bouleversement à long terme.

J’ai donc choisi que la Terre reprenne sa rotation — mais dans le sens inverse, avec des jours d’une durée nouvelle, pour marquer le début d’une ère inédite : différente, incertaine, peut-être plus supportable… mais tout aussi étrangère. L’humanité ne sort pas indemne de l’enfer, elle en échappe seulement pour pénétrer dans une autre réalité, régie par des lois encore insaisissables, où elle devra probablement s’adapter.
Un nouveau mouvement s’installe — non pas un retour au passé, mais une transformation profonde du rythme terrestre. De quoi esquisser les prémices d’une suite, où la Terre ne sera plus figée… mais en mouvement, différent de celui d’autrefois, porteur d’autres espoirs mais aussi, probablement de nouveaux périls.

Le dernier mouvement : chronique d’une Terre figée

À la suite d’une onde gravitationnelle, la Terre s’immobilise sur son axe. Ce phénomène entraîne une séparation brutale du globe : un hémisphère baigne en permanence dans la lumière du Soleil, tandis que l’autre reste plongé dans une obscurité totale. Les jours disparaissent.

D’abord, les populations réagissent avec incompréhension. Puis, progressivement, l’inquiétude s’installe, laissant place à l’effondrement des structures sociales.

John Beeward, un scientifique, avait envisagé un tel scénario. Il vit dans l’une des zones de transition, cette mince bande située entre la lumière et l’obscurité, où les conditions sont susceptibles de rester supportables. Mais il sait que cette stabilité ne durera pas, et que l’aggravation des tensions sociales est inévitable.

Il doit partir au plus vite, avant que le chaos ne rende toute fuite impossible. Accompagné de ses proches, il entreprend un long voyage vers un lieu plus sur. Mais le chemin est incertain, ponctué d’obstacles imprévisibles et de menaces constantes.

Cet ouvrage, intitulé Le dernier mouvement : chronique d’une Terre figée, explore les conséquences de l’arrêt de la rotation terrestre. À la croisée de la science-fiction et du récit de survie, il examine les impacts physiques, sociaux et humains d’un bouleversement planétaire sans précédent.