Après avoir imaginé dans un premier ouvrage la disparition définitive du Soleil, une nouvelle idée s’est imposée à moi : explorer un autre scénario postapocalyptique, tout aussi vertigineux, mais radicalement différent. Et si la Terre entrait en orbite autour de Jupiter ?
Cette hypothèse, par son originalité, m’a profondément intrigué.
Je savais, bien sûr, qu’un tel bouleversement entraînerait une chute drastique des températures. Mais il me fallait considérer aussi d’autres paramètres, notamment l’intensification du volcanisme terrestre sous l’effet des forces gravitationnelles colossales de la géante gazeuse.
Il y aurait aussi les radiations mortelles émises par Jupiter. Pourtant, j’ai choisi de placer la Terre à une distance suffisante pour que ces radiations restent inoffensives — un choix narratif pleinement assumé. Dans le cas contraire, l’histoire aurait emprunté un chemin bien plus sombre… mais tout aussi fascinant.
Ce nouveau cadre, bien que dramatique, n’a pas la brutalité de l’extinction solaire. Il laisse entrevoir une lueur d’espoir. Les températures, trés glaciales, finissent par se stabiliser. Dans cette nouvelle ère, l’humanité conserve une capacité d’adaptation, une possibilité — ténue mais tangible — de survivre… voire de prospérer. Même si, à long terme, tout semble irrémédiablement compromis. Au fond, j’ai voulu lui offrir une chance. Une ultime opportunité de renaître, dans l’ombre d’un géant.
Je tenais à créer un récit postapocalyptique empreint de nuances. Une apocalypse plus lente, où la vie s’efface plus progressivement, laissant entrevoir plus d’espoir. Avec en prime un ciel offrant un spectacle plus captivant.
